1914
11 février. Saint-Saëns quitte l’Égypte après avoir séjourné au Caire, à Louqsor, à Rodah. Il revient en Europe : Marseille, Monte-Carlo, Dijon, Paris,
24 février-3 mars. Saint-Saëns est à Bruxelles où il reste quelques jours. Le Théâtre de la Monnaie donne la version remaniée du Timbre d’argent, le 2 mars, en présence des souverains belges. Il avait commencé à y retravailler en mai 1913.
14 mars. Saint-Saëns est à Monte Carlo où il assiste à la reprise des Barbares qui sont à nouveau représentés à Dijon le 30 mars, au cours d’un festival consacré à ses œuvres.
9 mai. Après quelques semaines à Paris au cours desquelles il compose plusieurs œuvres de musique religieuse, Saint-Saëns embarque à Bordeaux pour Lisbonne, faire répéter les chanteurs pour les représentations de Proserpine et de Samson et Dalila. Sur le bateau, il compose une partie d’un nouveau cycle de mélodies, La Cendre rouge sur des poèmes de Georges Docquois.
Juin. Saint-Saëns assiste à la préparation de la Princesse jaune, redonnée à l’Opéra-Comique le 25 juin.
Juillet. Saint-Saëns consacre son temps à la révision des volumes de l’édition monumentale de Jean-Philippe Rameau, à laquelle il travaille beaucoup en collaboration avec Jacques Durand. Il alterne les séances d’études des sources dans les bibliothèques avec des séjours à Bel-Ébat (Avon-Fontainebleau), propriété des Durand. Il participe également à de nombreux concerts de musique de chambre.
28 juillet-3 août. C’est lors d’un déplacement à Namur que Saint-Saëns apprend l’entrée en guerre des pays européens. Les fêtes prévues en son honneur le 2 août sont annulées. Il rentre précipitamment à Paris.
Début septembre. Saint-Saëns part pour Houlgate, à l’invitation du Dr Felix Regnault qui y tient un hôpital militaire. Il y donne de nombreux concerts pour les blessés avec d’autres artistes réfugiés sur la côte normande.
Début octobre. Retour à Paris. Publication de la série d’articles Germanophilie dans L’Écho de Paris. Ce manifeste de patriotisme musical est souvent mal compris. Saint-Saëns demandait qu’en ces temps de conflit, l’on cesse de jouer de la musique allemande aux concerts. Il est accusé de saisir le prétexte de la guerre pour favoriser la diffusion de ses propres œuvres.